Ouest France · 05/02/2016 – Le conducteur récidiviste a été condamné à du travail d’intérêt général. S’il ne le fait pas, ce sera huit mois de prison ferme.
C’est la septième fois que le prévenu comparait devant le tribunal pour avoir conduit alors qu’il aurait dû remettre son permis à la préfecture, n’ayant plus de points. Le 12 septembre 2015, soit dix jours seulement après voir été condamné à six mois de prison ferme et à la confiscation de son véhicule pour conduite sans permis, il est contrôlé au volant par les forces de gendarmerie à Luçon. “C’était pour dépanner un copain !”, se justifie-t-il devant le tribunal correctionnel. “Il fallait refuser. Vous saviez que vous n’aviez plus votre permis”, lui répond le procureur, en requérant six mois de prison ferme et en demandant la confiscation de son véhicule. “C’était une faute stupide que de vouloir rendre ainsi service”, admet l’avocat de la défense, Maître Simonnot. Une nouvelle peine de prison ne résoudrait rien, selon lui. Les quatre mois d’incarcération ont été difficiles pour ce père de famille de 35 ans. “Mais cela a eu un effet d’électrochoc. Depuis, il a décidé de repasser son permis, malgré son illettrisme, et a commencé un travail d’insertion.” Il accepte toutes les autres peines alternatives à la prison, comme “une dernière chance” à accorder à son client. Le tribunal le condamne à huit mois de prison assortis d’un sursis de travail d’intérêt général de 105 heures, avec une obligation de travail ou de formation. Le véhicule n’étant plus à lui, il n’est pas confisqué.
Droit pénal,La presse en parle