Consommer du CBD ou conduire : faut-il choisir ?

CBD et permis de conduire en Vendée

Le CBD (Cannabidiol) fait actuellement un vrai tabac !

Il est en vente libre sous toutes ses formes : à fumer, à infuser, à vaporiser, à crémer et à vapoter.

Le CBD s’achète principalement via les sites internet et dans les bureaux de tabac, mis en évidence avec les feuilles à rouler.

Mais une question majeure se pose : le CBD peut-il vous faire déclarer positif au cannabis avec les tests salivaires ?

La législation actuelle relative au CBD

L’arrêté du 22 août 1990 portant application de l’article R.5132-86 du Code de la santé publique est le texte référence en matière de législation du CBD.

Il dispose que : 

sont autorisées la culture, l’importation, l’exportation et l’utilisation industrielle et commerciale (fibres et graines) des variétés de Cannabis sativa L. répondant aux critères suivants :

  • la teneur en delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) de ces variétés n’est pas supérieure à 0,20 % ;
  • la détermination de la teneur en delta-9-tétrahydrocannabinol et la prise d’échantillons en vue de cette détermination sont effectuées selon la méthode communautaire prévue en annexe (certification par un laboratoire indépendant et spécialisé).

Si la consommation n’est pas spécifiquement prévue par ce texte, tout ce qui n’est pas interdit est permis.

Reste à savoir si le seuil de 0,2 % de THC « autorisé » permet la conduite d’un véhicule, sans risquer de commettre le délit de conduite sous stupéfiant, vous exposant souvent à une suspension de 6 mois de votre permis de conduire et à la perte automatique de 6 points (article L.235-1 du Code de la route) .

L’ambiguïté sur les différents produits CBD consommés

Nombreux sont les sites marchands qui affirment, avec une certitude déconcertante, que la consommation de CBD ne présente aucun risque vis-à-vis des tests salivaires de la police et de la gendarmerie.

En réalité, une distinction s’impose entre les produits « non fumés » et ceux « fumés ».

S’il est vrai que la consommation de produits CBD non fumés ne fait pas courir de risque vis-à-vis des tests salivaires, cela est moins certain pour les produits fumés.

Et pour cause, même un produit certifié et commercialisé inférieur à 0,20 % de THC vous expose, en le fumant, à être positif au test salivaire.

En effet, tout dépend de la morphologie, de la capacité d’absorption et de rejet du THC par le fumeur, et de la quantité de CBD fumée par celui-ci.

Si vous fumez 4 joints de CBD en moins d’une heure, vous risquez fortement de présenter un taux de THC suffisant pour être positif au test salivaire.

Dernièrement, j’ai défendu un consommateur de CBD contrôlé positif au test salivaire, après avoir fumé « quelques » joints la nuit puis un joint avant le contrôle routier, dans la journée.

En définitive, fumer du CBD est risqué pour votre permis de conduire (et pour votre santé).

La commercialisation fait actuellement polémique, puisque les bureaux de tabac vendent des produits qui ne devraient pas être fumés.

D’ailleurs, pour se prémunir de toute action en responsabilité, des industriels ont mentionné sur leurs paquets de CBD (souvent sous un format très discret) un logo de cigarette barrée, indiquant une consommation en « pot-pourri » ou en infusion…

Mais la majorité des consommateurs de CBD ignorent le risque qu’ils prennent en fumant ce « cannabis légal ».

Il est donc temps que le législateur s’empare du sujet.

En attendant, pour éviter une suspension de permis et l’impact socio-professionnel que cela peut occasionner, privilégiez les produits CBD « non fumés ».

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